Énoncé économique : l’opposition aux Communes n’est pas convaincue
L'énoncé économique présenté par la ministre fédérale des Finances, Chrystia Freeland, a laissé sur leur faim les partis d'opposition, jeudi.
Il n’y a pas de réponse, pas de mesures concrètes, que du réchauffé, a soutenu le porte-parole du Bloc québécois en matière de finances, Gabriel Ste-Marie.
Pour le Bloc, la priorité aurait été de procéder à une réforme en profondeur de l’assurance-emploi, meilleure façon, selon eux, de stabiliser l’économie en cas de récession. Les bloquistes réclamaient également une hausse immédiate et durable des transferts en santé, ainsi que des mesures pour venir en aide aux aînés, très touchés par l’inflation.
Rien de tout cela ne s’est concrétisé, a déploré M. Ste-Marie.
« On pose un diagnostic, on utilise le mot inflation plus d'une centaine de fois, mais en réponse à ça, on utilise les mesures du printemps dernier. »
— Une citation de Gabriel Ste-Marie, porte-parole du Bloc québécois en matière de Finances.
Le gouvernement n’en fait pas assez pour aider les travailleurs, a affirmé, quant à lui, le chef du Nouveau Parti démocratique, Jagmeet Singh, dont le parti a conclu une entente, en mars dernier, pour permettre au gouvernement libéral de se maintenir au pouvoir jusqu'en 2025.
M. Singh estime notamment que l’énoncé économique aurait pu être l'occasion de supprimer la TPS sur le chauffage, afin d'en diminuer le coût pour les familles, et d’imposer une taxe sur les profits des entreprises pétrolières, qui atteignent des niveaux records en raison de la guerre en Ukraine.
« Le gouvernement, qui a promis d'être là pour les gens, a plutôt tourné le dos aux gens. »
— Une citation de Jagmeet Singh, chef du Nouveau Parti démocratique
Pour sa part, le chef du Parti conservateur, Pierre Poilievre, a blâmé le premier ministre Justin Trudeau pour l'état de l’économie.
[Les libéraux] ont été irresponsables, a affirmé M. Poilievre. Ils étaient trop généreux avec le dollar du contribuable. Et maintenant les Canadiens en paient le prix.
Selon lui, l’inflation n’est pas le résultat de la COVID-19 ni de la guerre en Ukraine, mais plutôt des politiques malavisées du gouvernement Trudeau qui a présidé à un buffet de gabegie et de gaspillage.
« Ce n'est pas la COVID qui a causé les dépenses permanentes exorbitantes, c’est un premier ministre qui n’a aucun contrôle, aucun respect pour l'argent des Canadiens. »
— Une citation de Pierre Poilievre, chef du Parti conservateur du Canada