« La politique donne beaucoup, mais demande énormément de sacrifices »
Prendre la décision de se lancer en politique à Ottawa alors qu’on est un père de famille exige de faire une mûre réflexion et des sacrifices. À l’occasion de la fête des Pères, L’Action s’est entretenu avec Gabriel Ste-Marie au sujet de son rôle de papa et de député fédéral.
M. Ste-Marie confie que même s’il le savait avant de se présenter, son implication depuis 2015 lui a permis de constater à quel point la politique laisse peu de place pour d’autres choses dans la vie.
« La politique donne beaucoup, mais demande énormément de sacrifices. Moi, ce que j’ai fait, c’est que j’ai mis une croix sur les passe-temps. Tout ce que je fais, c’est de la politique et m’occuper de ma famille. »
Lorsqu’il s’est lancé, en 2015, sa fille Philomène avait six ans. « Elle m’accompagnait parfois aux événements, elle aimait les gens et j’étais heureux de sentir son appui. »
D’ailleurs, Gabriel Ste-Marie mentionne qu’il n’a jamais été gêné d’amener sa fille dans des activités publiques. Il se souvient entre autres d’un rassemblement qui a eu lieu à la Montagne coupée avec François Legault où Philomène l’accompagnait. « Ça montre qu’on est humain. Il faut que les élus représentent tout le monde dans la société et ça comprend les parents. »
Le député souligne que tant la Chambre des communes que son parti politique font preuve d’une grande ouverture. « Ils veulent aider et faire en sorte que les parents puissent s’impliquer en politique. » À titre d’exemple, Gabriel Ste-Marie peut bénéficier d’aménagements d’horaires et de dispenses de certaines activités les fins de semaine. Il peut aussi prendre part à des rencontres de façon virtuelle.
Il raconte qu’il est fréquent, aujourd’hui, de voir des députés avec leur bébé en Chambre et qu’il y a même une salle réservée pour les parents. « Il y a beaucoup de sensibilité à ce niveau, mais ça demeure difficile, notamment dans les périodes où on doit siéger jusqu’à minuit. »
Le député de Joliette s’est séparé de sa conjointe peu de temps après avoir été élu. « Même si ce n’est pas directement lié dans mon cas, ce sont sept couples sur dix qui se séparent après que l’un des conjoints ait été élu en politique. » Gabriel Ste-Marie confie que cette situation familiale exige une grande coopération afin d’arrimer les agendas. À ce titre, afin de concilier travail et famille, le député voyage Joliette-Ottawa chaque semaine. « On siège cinq jours à la Chambre et je m’assure de revenir la fin de semaine, mais ce n’est pas tous les députés qui font ce voyagement hebdomadaire. »
Philomène est maintenant âgée de 13 ans et Gabriel Ste-Marie s’assure de préserver son intimité d’adolescente et de ne pas trop l’exposer sur les réseaux sociaux.
Lors de l’entrevue, Gabriel Ste-Marie a tenu à témoigner son admiration à tous les parents qui ont des horaires atypiques, tels que les infirmières et les camionneurs, et qui font d’immenses sacrifices.
« En étant député, on a beaucoup de semaines de congé l’été et pendant le temps des Fêtes. Il y a énormément de gens qui ont beaucoup plus de sacrifices à faire et qui ne peuvent même pas choisir leurs vacances. »
En terminant, Gabriel Ste-Marie souligne qu’il profitera de la fête des Pères pour aller voir ses parents et prendre un verre en leur compagnie. « Du mois d’avril à la fin juin, je suis très occupé, les occasions pour se voir sont peu nombreuses alors nous allons en profiter! Ce sera le temps d’une p’tite frette avec mes proches! »
